Un vent léger souffle sur nous [pv : Naoko]

[J'ai vu que tu aimais bien la forêt, moi aussi, alors je me suis décidée pour ce lieu.]

Une folle impression habitait l'esprit de la jeune fille. Elle avait l'impression de courir pieds nus, courir comme si ça vie en dépendait, en pleurant à chaude larmes. Avec des pieds écorchés et qui saignés, des habits déchirés, des cheveux en désordre, du maquillage coulant sur ses joues, parce qu'elle pleurait bien trop. Le cœur battant à mille à l'heure ...

Mais tout ceci se n'était que dans sa tête. En réalité, elle marchait tranquillement dans la forêt, se moquant bien de se perdre entre les arbres, et de se retrouver au milieu de nulle part. Un vent léger soufflait sur sa peau, sur ses bras et sur son visage surtout. Ce simple contact la faisait frissonner à l'intérieur, parce qu'il faisait beau, et elle n'avait pas froid. De temps en temps elle avait besoin de tout lâcher et de partir ainsi dans un lieu inconnu. Ça lui faisait un bien infini, ça lui permettait de se libérer et d'évacuer tout son stress et ses frustrations.

Cette impression qu'elle avait en tête et qui disparaissait peu à peu, ça devait certainement être son inconscient. Car si elle réalisait cela, elle souffrirait beaucoup, mais se sentirait beaucoup mieux aussi après. Elle préférait laissée ses idées de côtés, et ces images où elle courait dans la forêt disparaitre petit à petit. Puis penser à autre chose, ou plutôt à rien, se vider l'esprit ... Elle s'arrêter de marcher, et ferma les yeux, sentant le vent glisser doucement dans ses cheveux, essayant d'accepter ce contact contre lequel elle ne pouvait rien.

Elle était là depuis quelques secondes à peine, qu'elle sentit quelque chose touchait son épaule droite. A ce simple contact elle sentit que s'était une main, et aussi douce puisse-t-elle la sentir, se devait être celle d'une jeune fille ...

Naoko était retournée à son endroit préféré : La forêt. Pendant tous ces jours où elle s'était répandue en mille sourires et amabilités, elle n'était que peu allée dans un endroit où elle se sentait en réelle communion avec la nature. D'autant plus, qu'ils étaient de plus en plus rares... Mais restait sur son apparence la trace nouvelle de la civilisation civilisée (xD) du palais royal, car à présent, elle n'était qu' occasionnellement débraillée.

Aujourd'hui, elle portait une robe qui s'arrêtait juste en dessous du genoux, d'un vert profond, mais faite de telle manière, qu'elle semblait vêtue de nuage. Ses cheveux étaient relevés en une coiffure légèrement complexe s'en en avoir l'air, c'est à dire une queue de cheval attachée d'une manière tout à fait spéciale, et ses long cheveux lisses battaient ses épaules et son corps jusqu'à ses hanches.

Mais pour Naoko, conserver cette apparence, ressemblait à un pardon. Et un pardon pas vraiment mérité. Elle avait toujours l'impression d'être un monstre dans des vêtements brodés, et cette sensation pesait lourd sur sa conscience. Car au fond d'elle-même, elle savait parfaitement qu'elle ne s'accorderait jamais un pardon, mais que quelqu'un devrait le faire pour elle. Mais il lui était tout bonnement impossible d'en parler à qui que ce soit.

Elle était assis sous l'ombre d'un chêne au feuillage épais, recroquevillée entre les racines qui sortait du sol. Elle paraissait incroyablement fragile, petite métisse menue, au pied d'un chêne centenaire. Les jambes pliées contre sa poitrine, ses pieds éternellement nus et sa robe de mousseline sombre la cachait fort bien dans ce contexte. Elle releva la tête en entendant un craquement. Son visage était rougi et ses joues sillonnées de larmes. Mais ses yeux verts semblaient fluorescent, comme deux émeraudes parfaites dans un écrin usé. Elle essuya ses larmes vivement en voyant la silhouette d'un jeune femme se dessiner.

Il ne fallait pas qu'on la voit ainsi, surtout qu'elle commençait à être reconnue dans le royaume. Elle se redressa et attendit quelques secondes. Une jeune femme magnifique apparut. Mais elle fermait les yeux. Aussi ne voyait elle pas la racine qui se trouvait sur son chemin et sur laquelle elle risquait de trébucher. Naoko se glissa près d'elle sans se faire entendre, juste avant qu'elle ne rencontre la racine. Elle posa une main douce sur son épaule droite, ne souhaitant pas faire peur à la jeune femme qui semblait avoir son âge.

"Attention..."

[J'adore ton post tu écris bien ^o^]

En même temps que son cœur qui s'emballa d'un coup, le vent s'accéléra l'espace de quelques secondes, et elle se retrouva avec les cheveux quelques peu emmêlées. Juste le temps qu'elle se tourne vers la personne qui avait posait sa main sur son épaule. Elle fut rassurer de constater qu'il ne s'agissait que d'une jeune fille qui avait l'air d'avoir à peu près son âge. Elle avait l'air un peu sauvage, comme elle, et était très jolie aussi. Ses long cheveux chatain clair aurait pu eux aussi flotter au vent si elle ne les avaient pas attachés ainsi. Mais cela lui allait bien et permettait de mieux distinguer les magnifique yeux vert qu'elle avait.

En la détaillant ainsi du regard, elle se sentait plus à l'aise. Sur le coup elle n'avait même pas fait attention au pourquoi du comment, la main de la jeune fille avait été posé sur son épaule. Même si inconsciemment elle était venu ici pour rechercher un peu de solitude, le fait de voir quelqu'un la rassurée et la réconfortait intérieurement. Elle souffla discrètement, puis passa une main dans ses cheveux pour les remettre en ordre.

Son attention se reporta de nouveau sur la jeune fille, même si elle ne l'avait jamais vraiment quitté. Tout en la regardant elle entendait le mot que la jeune fille lui avait dit remonter lentement à sa mémoire "Attention". Ainsi elle l'avait sauvé d'un danger, elle ne voyait pas bien lequel, mais en regardant autour d'elle, elle comprit à quoi faisait référence l'inconnue. Elle regarda la racine, en se disant qu'elle avait de la chance de ne pas tomber, surtout que si elle s'était retrouvée blessait en pleine forêt, elle aurait du mal à s'en tirer indemne.

Elle souffla une nouvelle fois, mais cette fois-ci pour montrer à quel point elle se sentait soulagée, puis elle regarda une nouvelle fois la jeune fille en souriant légèrement et lui dit :

"Merci beaucoup. Je ne sais pas ce qui me serait arrivait sans vous."

Timidement elle jetait de futifs regards vers l'inconnue, qui était un peu son ange gardien, ou son sauveur, du moins c'était ainsi que Saki la voyait. Elle aait du mal à ouvrir la bouche pour lui demander quelque chose, parce qu'elle était intimidée, par la noblesse que lui inspirée ce personnage. Toutefois, elle trouva le courage de se présenter :

"Je ... je m'appelle Saki ... Saki Yoshira >.<. Et vous ... vous comment vous appelez-vous ?"

Elle se sentait assez ridicule et un peu humiliée de parler ainsi en bredouillant, mais elle n'arrivait jamais à parlait en était tout à fait à l'aise, quand elle rencontré des gens, et qu'elle ne connaissait rien ou presque d'eux. Uns fois qu'elle avait fait plus ample connaissance avec quelqu'un elle parlait beaucoup plus aisément, toutefois fallait-il encore vouloir faire connaissance avec Saki ...

[ Merci ! Tu n'es pas mauvaise non plus xD ]

La jeune princesse répondit par un léger hochement de tête aux remerciements, avec un sourire insaisissable, lointain. La jeune femme qui se trouvait en face d'elle, ne semblait pas très à l'aise, et Naoko la comprenait. Elle aurait détesté de devoir quelque chose à quelqu'un qui venait de l'interrompre dans ses promenades.

Mais Naoko se rendit compte avec une surprise dissimulée qu'elle se trompait. Bien qu'elle eut l'air farouche, la jeune femme semblait plutôt... intimidée ?! La Princesse eut un regard étrange. Elle ne comprenait pas très bien pourquoi. Car en voyant cette jeune fille, elle avait l'impression de se regarder dans un miroir.

"Je ... je m'appelle Saki ... Saki Yoshira >.<. Et vous ... vous comment vous appelez-vous ?"

Naoko lui sourit amicalement. Mais en réalité, elle se sentait aussi plutôt mal à l'aise. Elle ne tenait absolument pas à effrayer qui que ce soit.

"Naoko, Naoko Shimashi... Mais tutoyez-moi, s'il vous plait..."

Son ton était presque suppliant. Elle supportait trop de vouvoiement au palais pour qu'on lui en rabatte les oreilles dans un environnement aussi sain.

Comme pour appuyer cette requête, une brise légère se leva, ni vraiment fraîche, ni vraiment chaude, juste tiède. Quelques feuilles mortes s'envolèrent et tourbillonnèrent jusqu'à Saki et Naoko. La robe de la Princesse lui colla à l'arrière des mollets, et le vent devint celui de l'inspiration, et de la confiance.

Inconsciemment, Naoko sentait qu'elle n'avait aucun rang à tenir devant Saki, qu'elle n'avait pas besoin de paraître Princesse car la jeune femme ne semblait vraiment pas maniérée et à cheval sur les principes. Et son regard au fond duquel brillait une lueur farouche, rassura Naoko. Elle détacha ses cheveux qui tombèrent en cascade sur ses épaules, dégageant une odeur floral.

Elle détailla Saki alors avec un peu plus d'attention. Elle était absolument splendide. Un visage d'ange, deux grands yeux noirs brillants, et ses longs cheveux, tout cela n'aspirait qu'à cette conclusion.

"Pourquoi es-tu venu là Naoko ? Je veux dire ... dans cette forêt ?"

Ce fut cette fois-ci un vent froid qui souleva les cheveux des deux jeunes femmes. Le fait que Saki lui pose la question lui avait rappelé le pourquoi du comment, et son humeur joyeuse retomba comme un vieux soufflé. Elle passa la main derrière son oreille pour y replacer ses cheveux et son sourire ne fut plus qu'une façade.

Elle essaya cependant vainement de prendre un air dégagé, avec un sourire qui, elle l'espérait, paraîtrait le moins crispé possible :

" Je me... promenais... Quoi de plus naturel dans une forêt ?"

La robe de Naoko frôla ses genoux et la Princesse frissonna légèrement. Le soleil diffusait un lumière orangé dans cette fin du jour et au loin dans le ciel, se formaient les couleurs magnifiques du crépuscule. L'odeur des sous-bois rendit Naoko beaucoup plus mélancolique que deux minutes plus tôt, et un silence s'installa encore. Mais cette fois-ci, il était largement gênant.

L'atmosphère s'était complètement refroidie mais Naoko essaya de rattraper cette erreur qu'elle avait commise, tout en se maudissant. Elle passa machinalement une main sur sa joue, comme pour essuyer une larme imaginaire :

" Et toi ?"

[Un vieux soufflé xD, j'ai l'image très nette du soufflé qui retombe mdr]

Tout en regardant la jeune fille elle l'écoutait s'expliquer, sur le pourquoi du comment elle était venu ici. Mais son explication ne semblait pas sincère, pire que ça elle semblait être plus un prétexte qu'autre chose. Saki ne comprenait pas vraiment pourquoi Naoko se sentait le besoin de lui cacher ainsi la vérité et de lui mentir. Mais après tout elle ne connaissait pas très bien la jeune demoiselle, elle venait à peine de la rencontrer, alors se serait plutôt déplacer que de la juger.

Mais quand Naoko lui retourna sa question, la jeune femme avait elle aussi peu envie de lui révéler la vérité. Elle ne la connaissait pas, mais elle doutait fortement que Naoko la regarde d'un bon œil si jamais elle lui expliquait qu'elle était venue ici en courant comme une folle, pour essayer de se changer complètement. Alors elle se contenta de répondre, en dissimulant sa réponse derrière un sourire moins assuré :

"Moi aussi ... je me promenais."

Saki était tellement gênée devant une aussi jolie jeune fille, et qui avait une telle prestance. Tellement qu'elle n'osait plus parler, et bientôt la seule chose qui circulait entre les deux jeunes filles étaient ce vent, qui s'était peu à peu rafraichit. Saki avait la tête au ciel et avait pu constater que la nuit commencer à tomber, le ciel devenait magnifique, rose, orange, rouge, le soleil se couchait derrière les arbres. Puis elle sentit un léger frisson la parcourir, et elle croisa ses bras sous sa poitrine pour se réchauffer un peu.

Alors qu'un nouveau silence semblait s'installer entre les deux jeunes femme, un buisson près d'elle se mit à bouger légèrement. Au début on aurait pu croire que s'était juste le vent qui le faisait bouger ainsi, mais en fait il bougeait beaucoup plus. Et quelques secondes après elles comprirent pourquoi quand elles virent un animal en sortir, un renard. Mais il ne s'agissait pas d'un petit renardeau, mais d'un grand renard adulte. Et pour une raison qui leurs étaient inconnue, l'animal se mit face à elles, et commença à leur montrer les crocs d'un air menaçant. Instinctivement, Saki recula doucement vers Naoko, pour être près d'elle, se demandant ce qu'elles allaient faire.